Avec son dernier album concept EUSA sorti en 2016, Yann Tiersen envoie de véritables cartes postales sonores depuis Ouessant. Il signe avec ce petit bijou l’un de ses plus beaux disques.
« Eusa », Ouessant en breton
Il y a bientôt un an de cela, l’ami Yann Tiersen sortait Eusa, un album concept entièrement dédié à son île de coeur et de sang : Ouessant. Bien loin de ses tentatives post-rock défendues en groupe sur scène, le Breton revient en solo, sans artifices, au piano, pour mieux jouer la partition poétique de son île. Pern, Porz Goret, Lok Gweltaz ou Penn ar Roc’h, cet ode insulaire se compose de 10 morceaux portant le nom de 10 endroits bien précis de l’île, coordonnées GPS à l’appui. Les morceaux sont entrecoupés de sons enregistrés à divers endroits de Ouessant, correspondant la plupart du temps aux lieux pré-cités.
En fermant les yeux, on peut presque sentir les embruns nous fouetter le visage. Les odeurs iodées des plantes sauvages qui viennent nous chatouiller les narines. Eusa est un hymne à la liberté. Une invitation à la balade contemplative en pleine nature et surtout, à la découverte d’une île pas comme les autres. Un disque qui donne envie de se mettre à l’écart du monde, sans moyen de communication, pour remettre les compteurs à zéro.
Et comme pour mieux sublimer ses compositions, Yann Tiersen a décidé d’enregistrer Eusa dans les mythiques studios anglais d’Abbey Road.
Une discothèque reconvertie en centre culturel et studio d’enregistrement
Yann Tiersen est un homme qui n’a jamais manqué de projets. Actuellement en tournée mondiale pour jouer Eusa, il est à l’initiative de la refonte complète de l’ancienne discothèque de Ouessant (Oui, il y avait une discothèque à Ouessant !) pour en faire un vrai centre culturel, un futur lieu d’exposition, un studio d’enregistrement et beaucoup d’autres choses encore, bref : un lieu de vie supplémentaire pour les Ouessantins. Il est possible de suivre les avancées des travaux sur le site web de Yann Tiersen. Une page Facebook a également été créée. Ce futur lieu s’appellera An Eskal. Kénavo !