À voir en ce moment dans Passengers sur Arte Concert : Yann Tiersen planté au beau milieu de l’aéroport de Tempelhof avec ses synthés modulaires. Un très beau voyage sans même prendre l’avion.
Vous ne le savez peut-être pas, mais Yann Tiersen est un grand collectionneur de synthétiseurs modulaires. Et il ne fait pas que les collectionner. Il les utilise aujourd’hui pour produire ses albums de musiques électroniques planantes. Je suis le travail de cet artiste avec passion depuis plusieurs dizaines d’années maintenant et jamais un disque du breton ne m’a ennuyé. Comme les peintres et tous les artistes en général, Yann Tiersen fonctionne par périodes. Il y a eu la période « bricolage » de mélodies répétitives sur instruments acoustiques, la période « retour aux guitares », puis le retour à la pureté sonore du piano et depuis la construction de son studio l’Eskal basé à Ouessant , nous en sommes aujourd’hui à la période électronique à base de synthés modulaires et de sons naturels enregistrés sur son île racine.
Rien de vraiment surprenant à cela puisque depuis le temps que j’écoute cet artiste, je me suis rendu compte que toutes ses compositions, même les plus anciennes, reposent sur des structures de boucles. Avant, il s’agissait de boucles de piano, de violon, d’accordéon et aujourd’hui, il s’agit de boucles de synthés modulaires. La seule différence c’est que ses compositions actuelles sont plus longues. Car pour la musique « ambiant », il faut prendre le temps du décollage, du « rythme de croisière » et de l’atterrissage. Il l’explique très bien ici dans cette courte interview. Comme si la musique électronique l’avait toujours suivie… 👇
J’en oublierais presque la raison essentielle de cet article de blog : je voulais partager ici un live extraordinaire actuellement disponible sur Passengers de Arte Concert : » Yann Tiersen à l’aéroport de Tempelhof « . Un live tout simplement envoûtant, avec un Yann Tiersen planté au beau milieu d’un aéroport à l’architecture tout aussi esthétique que la façon dont la caméra filme. Le réalisateur Sébastien Lefebvre capture ce moment en noir et blanc et les plans de coupe jouent avec l’architecture du lieu qui se mêle à la musique envoutée du Breton ayant pour seul compagnie, ses synthés modulaires et la visite pour deux morceaux d’Émilie Quinquis au chant.
Merci encore une fois à ARTE Concert de nous offrir des moments comme celui-ci. Offrez-vous ce moment magique, écoutez au casque ou bien au calme, mettez votre téléphone en mode avion et décollez…
À voir et à revoir sans modération en cliquant ici.
Petit clin d’oeil au radôme situé sur le toit de La Base à sous-marins de notre chère ville de Saint-Nazaire. En effet, ce radôme abritait un radar de l’Otan sur l’aéroport Tempelhof de Berlin, et il a été hissé et déposé sur l’alvéole 14 de la base sous-marine, au-dessus du VIP et du LIFE. Cette structure de 5 tonnes faite d’aluminium, de fibre de verre et de résine a été offerte par l’Allemagne à la mairie de Saint-Nazaire au début des années 2000.
